Nous y sommes habitués depuis près de deux ans : chaque rencontre littéraire Vleel apporte son lot de surprises et si nous étions ravis d’accueillir à nouveau Bouclard éditions en Vleel, nous partions un peu dans l’inconnu avec Les Cicatrisés de Saint-Sauvignac, leur dernière parution. Vleeleurs de peu de foi : ce moment fut tout simplement grandiose !
D’abord un temps d’échange avec Benjamin REVERDY, Éditeur & Co-fondateur de Bouclard, revue (dont le dernier numéro vient de sortir) avant de devenir maison d’édition. Une maison pas comme les autres, qui se veut autant laboratoire éditorial que cabinet de curiosités littéraires, qui soigne ses contenants, ses papiers et ses couvertures, en allant même jusqu’à inventer sa propre typographie.
Puis l’entrée en Vleel de Sarah BERTHIAUME, et Jean-Philippe BARIL-GUÉRARD, deux des quatre co-auteurs de Les Cicatrisés de Saint-Sauvignac, rejoints par Maxime RAYMOND leur éditeur initial québécois des éditions de ta mère en 2016.
Venus du théâtre, les auteurs ont pris un grand plaisir à rédiger à huit mains chacun de leur côté, les quatre saisons de cette histoire, qui se sont parfaitement arrimées les unes aux autres lors de l’assemblage final.
Dans ce livre, il est question d’un toboggan, d’une descente en skeleton, d’une piscine, d’un clou, de blessés et de vies qui changent pour 118 gamins. Pas besoin d’en dire plus : à l’image du rythme imposé par le théâtre, la dynamique du livre est folle et le ton souvent cru se prête bien à l’évocation des amours adolescentes et de la sexualité naissante et vite envahissante.
Un livre qu’il serait réducteur de classer en littérature adolescente ou young-adult tellement la diversité des sujets – sociétaux notamment – qu’il aborde permet plutôt à des lecteurs adultes de mieux comprendre les tourments adolescents. Et comme en plus d’être atypique, l’ensemble est désopilant, on aurait grand tort de s’en priver !
Par @jiemde
A VOIR: le replay de la rencontre littéraire sur YouTube
A LIRE: deux chroniques sur Les cicatrisés de Saint Sauvignac, ici et ici

