Le Surinam: voilà un territoire que Vleel n’avait pas encore exploré. C’est chose faite par cette rencontre littéraire avec Raoul de Jong, écrivain à la double nationalité, néerlandaise et surinamaise. Dans son roman Jaguarman il part à la recherche de l’histoire commune de ses deux pays. A découvrir derrière une couverture à la fois sublime et hypnotique.
“L’enfer sur terre”
L’Histoire sombre du Surinam n’est pas enseignée en Hollande. On a longtemps caché les livres sur la colonisation de ce territoire.
“Je voulais partager à tout le monde ce que j’ai découvert de cette histoire, parce que c’est important”. “J’avais le sentiment d’avoir une responsabilité à l’égard des victimes de cette période et à l’égard de mes contemporains néerlandais”.
Mais “je voulais que mes lecteurs soient quand même heureux à la fin de mon livre, qu’ils passent un bon moment”.
“Jaguarman est une sorte de temple pour et sur les écrivains qui ont écrit sur cette période et ce pays”, d’où les nombreuses références littéraires et les portraits que Raoul de Jong a lui-même dessinés, comme des esprits veillant sur le roman.
L’homme-jaguar
Au-delà du combat contre l’esclavage et l’hommage aux écrivains, Raoul de Jong a écrit son roman à la lumière de l’esprit de son père surinamais qu’il n’a pas connu. Ce roman est “une lettre d’amour à mon père, je l’ai compris à la fin”. Un roman sur l’identité donc qui questionne également sur les capacités de l’humain à survivre à l’enfer et à la destruction de l’homme par l’homme. Ainsi au Surinam on dit que des hommes se sont transformés en jaguar…
Habité par cette idée, Raoul de Jong au Surinam est reconnu comme le “jaguarman”, celui qui a œuvré pour la mémoire des ancêtres: “je voulais faire de nos ancêtres des héros”.
Alors ne soyons pas intimidés et partons sans tarder sur les traces de cet homme-jaguar…
A voir, le replay de la rencontre littéraire avec Raoul de Jong

