Rencontre avec Valérie Millet des Editions du Sonneur

par | 15 novembre 2020 | 0 commentaires

Par @point.a.laligne 
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Les Editions du Sonneur viennent de fêter leur 15 ans. Passionnée et passionnante, Valérie Millet les raconte.

Une nuit, Valérie Millet a une révélation. Après plusieurs années en tant que prestataire de services auprès de maisons d’édition puis éditrice free-lance spécialisée dans les guides de voyages et les albums jeunesse, la lecture du manuscrit qu’une de ses amies a écrit dix ans auparavant, est le signal qu’il lui fallait. Elle lance sa maison d’édition ! Deux années ont alors été nécessaires pour définir une ligne éditoriale, dénicher les futurs collaborateurs et réunir les fonds nécessaires. Et ainsi voient le jour les Editions du Sonneur avec pour première publication le texte de son amie, Marie-Noël Rio “Pour Lili”, un récit intimiste et magique sur la fin de vie et le deuil.
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Très vite, Valérie Millet enjambe un autre cheval de bataille. Dans une édition devenue quelque peu industrielle, frappée d’amnésie éditoriale, elle s’attache aux livres et aux textes qui partent trop vite aux oubliettes et les conjugue avec son intérêt pour la littérature étrangère. Aussi, à côté d’une littérature contemporaine retrouve-t-on parmi les publications du Sonneur des textes oubliés ou bien considérés mineurs dans la bibliographie d’autres reconnus. Et Valérie Millet de nous raconter ô combien ces découvertes s’apparentent à des enquêtes de longue haleine lorsqu’il s’agit de retrouver les ayants-droits puis de négocier avec eux.
“Mon tour du monde” par exemple. Un texte signé par Charlie Chaplin lui-même. Boycotté au Royaume-Uni et aux USA, ce texte n’avait été traduit qu’en italien.
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Valérie Millet, qui décidément aime le changement, a déjà revu sa charte graphique en passant des maquettes de couleur à la photo. Elle a aussi souhaité publier des textes plus courts d’où la création de “ La petite collection” et de “Ce que la vie signifie pour moi”, collection inspirée d’un texte éponyme autobiographique de Jack London dont elle conseille vivement la lecture pour compléter “Martin Eden”.

A VOIR: le replay de la rencontre est disponible sur la chaîne YouTube

A LIRE: deux chroniques sur des ouvrages publiés aux éditions du Sonneur, ici et ici