par @1book2dream
A l’occasion de la sortie de son nouveau roman Puisque le soleil brille encore aux éditions Calmann Levy, Sarah Barukh était de retour dans VLEEL.
Un pur plaisir de retrouver Sarah Barukh lors d’une deuxième rencontre, que d’émotion et de partage, retrouver Sarah l’auteure mais aussi et surtout Sarah la personne, la femme, la maman, touchante, humaine, drôle et toujours accessible.
Sarah Barukh était accompagnée de son éditrice Lisa Liautaud, un duo qui fonctionne à merveille, une symbiose qui a permis l’édition d’un vrai page-turner intitulé Puisque le soleil brille encore. Sarah revient brièvement sur son parcours, cet amour de l’écriture qui nait dès son plus jeune âge, passage par une école de commerce qui ne fait que confirmer son besoin de revenir vers l’écriture, des interviews télé en guise de transition, les histoires prennent plus de pages pour arriver enfin au roman.
Quant à l’éditrice, Lisa revient sur sa rencontre avec Sarah, totalement marquée par sa capacité de raconter à travers des personnages forts et justes des choses si ancrées dans le monde, en lien avec tant de problématiques sociales mais aussi politiques.
On en parle très peu en France, une histoire méconnue, une destination lointaine, dictature militaire en Argentine, retour à des années de souffrance entre 1976 et 1983, junte au pouvoir, disparitions, bébés volés, tant de familles détruites. Des personnages marquants, aucun lien entre l’auteure et les événements relatés, et c’est bien le point fort de cette plume, nul besoin de ce lien, une simplicité remarquable des mots, des images sans filtre qui nous marquent au plus profond de nous-mêmes, prendre le temps nécessaire d’expliquer la psychologie des personnages, comprendre leur profondeur, l’ambiguïté et l’ambivalence de leurs sentiments, montrer que la complexité de la vie se niche dans les détails.
Les mots de Sarah sont encore une fois si simples et intenses : Pour écrire sur un sujet, nul besoin d’avoir un lien avec l’histoire, si on est un humain et qu’on se sent humain parmi les humains, tous les sujets nous concernent en réalité, nous sommes une machine à répéter l’histoire quelle que soit l’époque.
Ici, il s’agit d’une quête identitaire, dans ses autres livres aussi, une quête jamais terminée, mettre en exergue cette crainte de la différence, rappeler que la ressemblance n’a jamais conditionné l’amour et finir par se demander et nous demander par la même occasion, que fait-on sur terre si ce n’est qu’apprendre à se connaître un peu?
A VOIR: le replay de la rencontre est en ligne sur la chaîne Youtube
A LIRE: deux chroniques sur le roman de Sarah Barukh ici et ici