La création d’une maison d’édition est toujours une excellente nouvelle pour la diversité de notre paysage littéraire et c’est la promesse de nombreuses découvertes pour nous lecteurs.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’enthousiasme de Juliette Ponce, créatrice des éditions Dalva, est contagieux ! Marie-Anne Lacoma, en charge des relations libraires et des festivals, l’accompagnait pour nous présenter la maison et ses publications.
L’idée de Dalva est venue à Juliette durant le confinement. Elle avait auparavant travaillé chez Denoël et pour les éditions Buchet-Chastel où elle dirigeait les collections de littérature étrangère. Elle souhaitait une maison d’édition avec moins de publication par an, un programme plus resserré afin de suivre chaque projet de bout en bout. Dalva devrait éditer une dizaine de titres par an avec des œuvres de fiction mais également des récits et des essais.
Les éditions Dalva se veulent engagées et ne publieront que des autrices contemporaines. Juliette a envie de porter des voix féminines et souligne que les femmes ne doivent pas être réduites à certaines thématiques, elles peuvent bien-sûr parler de tout ! Et l’un des thèmes de prédilection de Juliette est le lien fort à la nature. Le choix du nom Dalva prend alors tout son sens puisqu’il reprend celui de l’héroïne de Jim Harrison : une femme forte, libre et connectée avec la nature.
Deux premiers romans ont inauguré la maison d’édition :
–L’octopus et moi de Erin Hortle, traduit par Valentine Leÿs qui était présente lors de la rencontre pour nous nous parler de ce roman aux côtés de Juliette. Ce texte correspond parfaitement à la ligne éditoriale de la maison puisqu’il allie le destin d’une femme à celui d’une pieuvre ! L’auteure habite en Tasmanie et son intérêt pour la vie sauvage et l’océan a nourri son premier roman. Son écriture est très rythmée, musicale et dense.
–Trinity, trinity, trinity de Erika Kobayashi nous montre un monde ultra-moderne où la nature a été mise à distance. L’intrigue se déroule sur une journée, celle de l’ouverture des Jeux Olympiques à Tokyo. Des évènements étranges se déroulent : des anciens apportent dans des lieux publics des pierres radioactives.
Juliette a choisi de publier d’abord des textes de littérature étrangère puisque celle-ci est inscrite dans son ADN d’éditrice mais dès janvier 2022, Dalva s’ouvrira à la littérature française et francophone. Les manuscrits commencent d’ailleurs à arriver depuis la création de la maison.
Enfin, Juliette nous présente les futures publications de Dalva :
–Atmosphère de Jenny Offill, une histoire qui se déroule à New York aux côtés d’une bibliothécaire qui répond au courrier d’une spécialiste de la crise climatique,
–L’étrangère d’Olga Merino, un roman espagnol où une femme retourne sur la terre de ses ancêtres,
–Pour une résistance oisive de Jenny Odell, cet essai interroge notre rapport au numérique, notre temps libre et notre lien à la nature,
–Biographie sentimentale de l’huître de M.F.K. Fisher est une réflexion savoureuse et originale sur le goût mais également un livre de recettes. Ce livre sera le premier beau-livre des éditions Dalva puisqu’il sera agrémenté d’illustrations.
Tous ces ouvrages sont autant de bonnes raisons de découvrir les éditions Dalva toutes affaires cessantes !
A VOIR: le replay de la rencontre est en ligne sur la chaîne Youtube
A LIRE: deux chroniques des livres parus aux éditions Dalva ici et ici