Par @moonpalaace & @serial_lecteur_nyctalope
Quel point commun relie ces deux auteurs publiés à l’Observatoire ?
Même s’ils sont différents, les romans qu’ils sont venus nous présenter en live ce dimanche soir d’avril évoquent chacun à leur façon le lien qui relie les êtres entre eux, l’amour au sein d’une famille ou entre deux amants.
Salomé Baudino traduit avec légèreté la réflexion sur l’amour moderne dans son premier roman Le Syndrome des cœurs brisés et Thibaut Bérard croise dans Les Enfants véritables deux familles abîmées par la vie mais qui trouvent dans l’affection qu’elles se portent une issue lumineuse.
Entre le ton léger du roman de Salomé et la gravité de celui de Thibaut, le live nous a emportés dans diverses émotions.
SALOMÉ BAUDINO
TimeWise, programme informatique, permet de déterminer la date de fin d’une histoire d’amour. Les deux personnages que sont Lola et Victor savent à présent qu’il leur reste deux mois avant de se séparer. C’est autour de cette thématique si inédite que Salomé Baudino construit son roman pour étudier plus largement les relations amoureuses.
“Ce couple était pour moi l’allégorie sentimentale d’une histoire d’amour”.
La thématique des interactions sociales sera au cœur de la suite de ses romans.
Surprise elle-même d’écrire une dystopie, Salomé Baudino est plutôt amatrice d’auteurs ancrés dans le réel comme Flaubert, Gary ou Kundera.
“Quelle était la meilleure façon de vivre les derniers instants d’un amour ? ” L’autrice se pose cette question à la genèse de l’écriture et tente à travers ce roman d’élucider les mystères de ce sentiment si singulier.
THIBAUD BERARD
L’auteur est revenu pendant la rencontre sur la façon dont il écrit, la construction de ce texte qui s’inscrit dans un plus large ensemble : après «Il est juste que les forts soient frappés », « Les Enfants véritables » constitue le 2e tome de ce qui est devenu une fresque alors même qu’un 3e est déjà rédigé.
Deux familles, trois narrateurs, plusieurs époques…
Deux familles, trois narrateurs, plusieurs époques : la structure du roman est complexe et brasse un grand nombre de destins.
« Dans l’écriture il y a quelque chose du funambulisme » nous dit-il.
Et de fait, après avoir établi un schéma clair de son récit, il se laisse porter par les voix et les situations pour dire quelle lutte les personnages engagent pour la vie quand elle nous a malmenés.
A VOIR: le replay de la rencontre sur YouTube
A LIRE: une chronique sur Le syndrome des cœurs brisés et une sur Les enfants véritables
