Par @moonpalaace
Comment définir les « iconoclastes de l’édition » et ainsi saisir l’esprit de cette maison à la ligne bien affirmée ?
Comme des gens intranquilles, sur la brèche, à l’écoute de l’écho du monde et qui se demandent comment ils peuvent entrer en résonance avec lui ; des gens qui vont de l’avant et cherchent à se renouveler tout en étant attachés au goût du texte.
C’est ainsi que Sophie de Sivry, à la tête de la maison, nous a exposé la ligne éditoriale, accompagnée ce jour-là d’une partie de son équipe essentiellement féminine : Adèle Leproux (Directrice commerciale & relations libraires), Marie Bréhin (Assistante commerciale et communication blogueurs) et Sylvie Gracia (éditrice).
Toutes ont eu à cœur de nous montrer ce qui fait l’originalité de la maison guidée par trois mots essentiels : « publier, partager, s’engager ».
Après avoir travaillé comme salariée chez Flammarion et Robert Laffont où les publications sont très nombreuses, Sophie de Sivry a souhaité, en créant sa propre maison, proposer « un travail haute couture », c’est-à-dire soigné sur toute la chaîne du livre, du choix de l’auteur à l’intervention sur le texte et jusqu’à la dimension graphique de l’objet livre.
Le temps est un luxe, la maison l’Iconoclaste recherche cette richesse qui lui permet en limitant volontairement ses publications, de se consacrer entièrement à quelques textes.
« On est des artisans face aux livres c’est-à-dire qu’on polit le texte indéfiniment ».
La maison ne publie pas de littérature étrangère, cela participe de cette même volonté de travailler étroitement avec l’auteur sur la langue d’origine dans un rapport quasi charnel aux mots.
« L’éditeur est comme un porte voix » et la maison cherche « des voix de l’époque pour raconter ce monde qui change », et « accompagner les mouvements de la société », en fiction comme en non-fiction.
Une ligne féministe s’est ainsi dessinée : les éditrices ont à cœur de présenter des textes où les femmes ne sont pas des victimes mais assument leur liberté et leur puissance, à l’image des personnages de Julia Kerninon ; elles souhaitent faire lire des portraits féminins qui soient aussi des modèles pour les jeunes générations.
« Ce métier c’est comme jeter un caillou dans la mare, et ce caillou fait des cercles de plus en plus larges ».
L’équipe nous a enfin présenté les trois titres de la rentrée littéraire 2020 :
CINQ DANS TES YEUX, d’HADRIEN BELS
L’AUTRE RIMBAUD, de DAVID LE BAILLY
LIV MARIA, deJULIA KERNINON.
A noter en NON FICTION les dernières parutions de :
•l’essai de Martin Winckler, C’EST MON CORPS, destiné aux femmes qui « veulent reprendre le pouvoir sur leur corps et leur santé » (9/09)
•et du GRAND LIVRE DES GUÉRISSEUSES de CLARA LEMONNIER , « le premier livre exhaustif sur l’histoire et les pratiques des guérisseuses du Moyen Âge à nos jours » (14/10).
A VOIR : le replay de la rencontre sur la chaîne YouTube VLEEL.
A LIRE : deux chroniques, ici et ici.
