Rencontre avec les éditions de l’Antilope

par | 29 avril 2020 | 0 commentaires

Anne-Sophie Dreyfus & Gilles Rozier. Une maison d’édition crée en 2014 avec un premier titre en 2016. « Pourquoi l’Antilope ?

Parce que c’est une créature exotique comme est souvent perçue la culture juive. Elle est vive et gracieuse comme l’est, à nos yeux, l’existence juive. L’Antilope entraîne dans son galop, à un rythme de cinq livres par an, des textes littéraires rendant compte de la richesse et des paradoxes des cultures juives sur les cinq continents ».

Avec des auteurs classiques tels que Sholem Aleikhem ou Israël Joshua Singer mais aussi une nouvelle génération d’auteurs français comme Yves Flank et Ludovic Hermann-Wanda, les deux éditeurs ne se fixent aucune limite dans leurs choix éditoriaux. Tout cela en continuant à encourager leurs auteurs.

Gilles Rozier que nous avions reçu fin avril nous expliquait les difficultés d’exister en tant qu’éditeur indépendant même si cela s’avère particulier dans leur cas, leur plaisir d’éditer passe avant le succès. Gilles Rozier lui-même avec son dernier roman, Mikado d’enfance, connut un beau succès au cœur d’un antisémitisme en enfance. Traducteur du yiddish entre autres, Gilles nous offre un catalogue d’une richesse inouïe construit telle une « œuvre d’art ». En remettant au goût du jour le yiddish, cette langue à l’humour si incisif, autrefois délaissée. Peu de parutions chaque année, d’où une fois de plus un identité forte et ciblée. Au cœur de l’identité, de la religion, de la quête de soi et de la force du passé, l’Antilope continue d’explorer la littérature juive avec un talent indeniable•••
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Vous conseiller des titres ?

« Prisons » tout d’abord le premier roman d’un auteur au cœur de sa judéité dans le système carcéral. Mais aussi « affaires personnelles » d’Agata Tusczynska sur cet exode méconnu des juifs polonais (que nous avons reçu ultérieurement). Mais comment ne pas citer également « Dans les bagnes du tsar » de Leivick ou l’humour yiddish de Sholem Aleikhem•••
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A paraître le 20 août, « Beyrouth entre parenthèses » de Sabyl Ghoussoub et « Histoires des temps passés et à venir » de Y.L. Peretz en octobre.

A VOIR: le replay de la rencontre sur YouTube

A LIRE: deux chroniques sur des ouvrages publiés aux éditions de l’Antilope, ici et ici