Rencontre avec l’ Atelier Akatombo

par | 10 novembre 2020 | 0 commentaires

Par @hanyrhauz 
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« Le saké est un champagne extra brut sans bulles ». C’est sur cette phrase de Frank Sylvain que nous avons commencé le VLEEL consacré à Atelier Akatombo. Ce soir-là, nous avions rendez-vous avec le Japon, sa culture et surtout sa littérature.

Frank Sylvain est un amoureux du Japon, une relation de 30 ans avec ce pays, et l’envie folle de donner à lire aux lecteurs français la littérature lue par les Japonais. Ce projet éditorial a pour socle la traduction. Dans un premier temps il faut rendre le texte compréhensible, c’est le rôle de Frank. Dans un second temps, le rendre agréable à lire, ce qui est parfois le rôle de Dominique Sylvain, son épouse, directrice éditoriale et traductrice•••
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Le choix des textes est simple. Ce sont des livres qui ont eu du succès au Japon, la forme a déjà été approuvée, et qu’ils souhaitent faire lire en France, à un public varié, qui va de l’amateur de romans policiers, à l’accro à la science-fiction en passant par tous ceux qui rêvent de s’installer au pays du soleil levant.
Les couvertures sont identifiables au premier coup d’œil, pour compenser le fait que les auteurs sont très souvent inconnus. Ce sont des pochoirs inspirés des motifs que l’on voit sur les kimonos.


Les genres de prédilections de la maison sont le roman policier et la science-fiction mais il y a aussi des livres autour de la photo et depuis 2020 des romans érotiques, lecture plébiscitée au Japon. Les deux premiers titres parus sont Château rouge et Langue de vipère.
Soudain, juste après la lecture de l’incipit de Langue de vipère, apparaît Dominique Sylvain. Autrice, elle est aussi la traductrice de ce roman. Et c’est la première fois qu’elle traduit de la littérature érotique. Ce qui compte pour elle, c’est de travailler sur le texte•••
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Des textes justement, il y en a déjà un bon nombre au catalogue de la maison. Alors voici ceux conseillés par Frank, Dominique et Manon pour découvrir Atelier Akatombo :
Le détective est au bar de Naomi Azuma, un roman picaresque qui se déroule dans la ville la plus froide du Japon•••

Le point zéro de Seicho Matsumoto, le Simenon japonais qui nous offre un texte bouleversant.
Les chiens de l’enfer d’Akio Fukamachi, qui nous plongera en mars 2021 dans l’univers des yakuzas.
Une grande famille de Hika Harada, un roman noir sur la pauvreté au Japon avec une bonne dose de féminisme.
Chouette programme !


Mais finalement, pourquoi Akatombo ? Tombo, c’est la libellule. Aka, c’est la couleur rouge. En octobre, et jusqu’à début novembre, la température est la même au jardin comme à l’intérieur de la maison. Les libellules rouges se posent sur l’étang. C’est le moment idéal pour prendre un livre… avec un verre de saké évidemment !

A VOIR: le replay de la rencontre est disponible sur la chaîne Youtube

A LIRE: deux chroniques sur des romans publiés par l’Atelier Akatombo, ici et ici