Par @b.a.books
Gilles Marchand accompagné de son éditeur David Meulemans, Aux Forges de Vulcain.
Vleel et les Forges, c’est une belle histoire d’amour. Il y a eu la rencontre fin avril avec l’éditeur @davidmeulemans puis début mai, nous recevions @alexandrakoszelyk
Début octobre, c’était au tour de Gilles Marchand d’être mis à l’honneur, pour la sortie de son dernier roman « Requiem pour une Apache ».
Si pour la plupart d’entre nous, c’était une véritable découverte, sachez que Gilles Marchand a sa communauté de fans, notamment grâce à ses précédents romans publiés également Aux Forges de Vulcain (Une bouche sans personne, Un funambule sur le sable, Des mirages plein les poches).
Lors de ce Vleel, nous avons d’abord évoqué la relation entre Gilles et David. Leur première rencontre a eu lieu lors du Salon du Livre à Paris il y a quelques années ; Gilles avait alors sollicité David pour une aide technique sur son roman « Une bouche sans personne ».
Pour David Meulemans, la relation avec l’auteur c’est avant tout du flair, et de l’humain. Bien lui en a pris puisqu’il publie désormais chacun de ses romans ! Eh oui, David travaille toujours avec ses auteurs sur la durée et non pas sur un seul livre.
Mais revenons en au sujet de la rencontre : « Requiem pour une Apache », le dernier livre de Gilles Marchand sorti en août.
Au cours de sa tournée de promotion pour « Un funambule sur le sable », il s’est rendu compte qu’il n’avait pas encore fait le tour du sujet de l’exclusion. Et comme l’idée n’était (justement) d’exclure personne, il a choisi ici de faire un roman collectif, au sens où le narrateur n’est pas le personnage principal mais un des protagonistes parmi tant d’autres.
C’est le roman d’une foule, d’une communauté, une bande d’éclopés en marge de la société, réunie dans une petite pension qui les protège du monde extérieur. Des rebuts de la société, pour lesquels Gilles voulait donner de la voix. Donner de la voix à celles et ceux qui n’en ont pas, parce qu’on « devient beau quand on est estimé ».
Il s’est inspiré de personnes en particulier bien sûr, mais aussi de sondages, de réalités révoltantes, agaçantes,… Il y a tellement d’injustices à dénoncer que les personnages se sont bousculés au portillon, il se devait de leur rendre hommage. « Tout le monde a un rôle à jouer, même si ce n’est pas dans la lumière. »
Mais pas question de misérabilisme par ici, chacun doit garder la tête haute.
Gilles propose un roman très rock (il qualifie ses deux premiers de romans plus pop) et l’un des personnages principaux est d’ailleurs un juke-box, d’où s’échappe l’un des titres mythiques de Dolly Parton « Jolene ». Le choix du titre s’en ressent, puisque très musical. Il aime que ses titres soient conçus comme des refrains.
Quant à la couverture, nous avons appris qu’elle avait eu 16 versions différentes ! Mais celle-ci est parfaite et reprend les idées du roman avec justesse.
Gilles est un touche à tout, et nous avons pu aussi juger de ses multiples talents. Lorsqu’il a fallu présenter le roman aux représentants et aux libraires, en plein confinement, il a choisi le média vidéo pour raconter l’histoire de Jolene et de cette belle bande d’éclopés. En plus d’être romancier, il est aussi batteur : il a donc créé la musique du roman avec quelques amis. Puis il a mis en image cette musique et le rendu est époustouflant ! Ces vidéos sont à retrouver sur la chaîne YouTube des Forges notamment, et elles sont sublimes, à l’image de ce roman empli d’une douce révolte poétique.
Et tant qu’à être sur YouTube, ne manquez pas le replay de cette rencontre !
A LIRE : deux chroniques, ici et ici.