Par @b.a.books
Gauz est le nom de plume d’Armand Patrick Gbaka-Brédé, né à Abidjan, Côte d’Ivoire, en 1971. Né d’un père instit et d’une mère infirmière…. STOOOOOP !! Tu t’es cru sur une page Wikipédia ou quoi ?!
Vleel, c’est bien mieux que Wiki… Et c’est pas moi qui l’dit, c’est Gauz !
Sur Wiki, tu ne liras pas qui est Gauz, cet écrivain-scénariste-photographe qui a la bougeotte et la langue bien déliée. Arrivé en France en 1999 “pour le plaisir de partir”, parce que “Le mouvement naturel de l’humain, c’est de bouger”, il en est reparti 11 ans plus tard, comme un “besoin mystique” de rentrer, avec l’impression de ne rien pouvoir apporter à la France.
Wiki ne te dira pas son franc-parler, ses envolées lyriques, son engagement, sa façon de travailler.
Gauz tient à laisser libre cours à l’intelligence du lecteur et travaille donc la forme : il est concis et va droit au but, parce que ce qu’il redoute, c’est de devenir un “auteur chiant”. Selon lui, tout le monde a l’intelligence, il ne reste plus qu’à fabriquer de la beauté pour rendre chaque discours intéressant. Cela ne l’empêche pas d’être rigoureux et de travailler son sujet. Et puis ce qu’il préfère c’est la relecture et la réécriture. Il se moque de ceux qui se disent inspirés par la grâce : il faut travailler ! Gauz c’est aussi une vision socio-politique qui ne met pas tout le monde d’accord mais qui a le mérite d’être assumée ! S’il a un message à faire passer, c’est bien sa colère envers les inégalités : il rêve de plus de solidarité !
Wiki ne te racontera pas non plus Black Manoo, son dernier roman (et de sa sublime couverture signée Aïda Muluneh). Un ivoirien arrive à Paris dans les années 1990, et sa naïveté lui permettra de développer son regard critique sur la société qu’il découvre (tout ça agrémenté de musique, de drogue et d’amitiés…
Wiki ne sait même pas comment Benoît Virot a réceptionné le premier manuscrit de Gauz, les difficultés techniques pour le joindre, et le bouleversement qu’un tel texte, à l’opposé de l’image de la maison, lui a apporté.
Il se confie en fin de rencontre : Gauz est “celui qui a changé ma vie et la vie de la maison d’édition”.
Gauz écrit parce qu’il a des choses à dire. “Le métier d’écrivain n’est pas un métier, c’est une position et une manière de voir le monde.”
Tu n’as pas encore lu Gauz ? Sache que tu es chanceux, car cela signifie que “tu as encore 3 bouquins géniaux à lire”… et c’est pas moi qui l’dit, c’est Gauz !
A VOIR : le replay de la rencontre sur la chaîne YouTube VLEEL.
A LIRE : deux chroniques, ici et ici.