Sans doute avez-vous déjà eu envie d’écrire à quelqu’un sans jamais avoir osé le faire finalement ?
C’est un peu cette mission que s’est donnée David Geselson à l’occasion d’un spectacle intitulé “Lettres non-écrites”.
Le principe : proposer aux spectateurs d’écrire la lettre qu’ils n’ont pas réussi à écrire puis la lire sur scène face au public.
De spectacle en spectacle, ce sont plus de deux cents lettres qui ont été rédigées, parfois jouées, parfois non, car l’essentiel restait de les écrire.
Deux cents lettres. Et après ?
Qu’en faire quand le projet est d’abord théâtral, sans réelle ambition littéraire ?
Pourtant peu à peu David Geselson prend conscience de la puissance de ces lettres, de leur résonance dans le cœur du public, sorte de radiographie de l’intimité de la vie humaine.
Alors après un tri difficile, quelques contacts infructueux avec certaines maisons d’édition, il envoie le manuscrit d’une cinquantaine de lettres aux éditions du Tripode. Frédéric Martin répond huit jours après : « on fait le livre ». David Geselson qualifiant alors cette façon de faire de Frédéric Martin de « très simple, très évidente, très élégante »- Le Tripode en somme…
Publier ces lettres, sans quasiment les modifier, c’est leur faire connaître un autre chemin que celui du spectacle vivant, c’est aller toucher les lecteurs et déployer en eux leur intimité mais aussi leur universalité.
A VOIR : le live VLEEL à retrouver sur YouTube.
A LIRE : deux chroniques, ici et ici.
David Geselson