Rencontre avec Bruno Doucey

par | 24 janvier 2021 | 0 commentaires

Par @hanyrhauz 
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« Tu as pensé à inviter les éditions Bruno Doucey ?”
“Ce serait chouette d’avoir les éditions Bruno Doucey en VLEEL.”
“Je pense que Bruno Doucey, pour un VLEEL, serait parfait.”
“Sinon on pourrait demander à Bruno Doucey”…

Vous pouvez appeler ça du lobbying ou du harcèlement. Mais, j’ai gagné. Le 24 janvier Bruno Doucey, Murielle Szac et Ariane Lefauconnier étaient en VLEEL avec nous pour nous présenter leur maison d’édition (pour mon plus grand plaisir vous imaginez bien).

Bruno Doucey est un poète, éditeur de poètes, qui a pour ambition de rendre accessible à tous la poésie contemporaine. Vous trouverez forcément dans son catalogue le recueil qui est fait pour vous que vous soyez déjà addict à la poésie, amateur éclairé ou novice en la matière. Les mots justes, vous les trouverez au coeur d’un livret édité pour les dix ans de la maison : un bateau nommé poésie. Dix mots, pour une ligne éditoriale lumineuse et forte, qui vous guideront dans cette littérature du monde, souvent bilingue, toujours précieuse. Une littérature de combat aussi, de résistance (difficile de faire autrement quand on vient des éditions Seghers.)
Portant sur les routes la parole poétique en troubadours ancrés dans ce siècle, il est courant de croiser Bruno Doucey et Murielle Szac à la rencontre de leurs lecteurs ou de leurs futurs lecteurs.
Ce soir-là, nous avons aussi pris un bateau pour la Grèce, à la rencontre du poète Yannis Ritsos, à qui Bruno Doucey a consacré son roman Ne pleure pas sur la Grèce. Ritsos comme un chant universel, une capacité folle de résistance, un homme libre. Et ce roman comme une porte ouverte pour découvrir cette figure majeure de la poésie du XXe siècle.

Au jeu du choix déchirant, trois titres ont été retenus à la fin de ce VLEEL.

Bruno Doucey a choisi de nous conseiller Symphonie du printemps de Yannis Ritsos, un texte de jeunesse, comme un long chant. De la pure vitamine P(oésie).

Murielle Szac, quant à elle, nous a parlé de Ceux qui se taisent de Bruno Doucey, qui donne la parole à ceux qui ne l’ont plus. Des poèmes pour réaccorder et qui nous parle du monde.

Enfin Ariane Lefauconnier a sélectionné Celle qui mangeait le riz froid de Chung-hee Moon, un recueil coréen marqué par une grande simplicité dans la langue et des images inattendues.

Et si j’ai le droit de jouer, je citerais J’ai vu Sisyphe heureux de Katarina Apostolopoulou, de la poésie narrative sensible que je relis souvent depuis l’année dernière et qui me bouleverse à chaque fois.

Maintenant je peux dire : “il était bien ce VLEEL avec Bruno Doucey…”

A VOIR: le replay de la rencontre est en ligne sur la chaîne YouTube

A LIRE: deux chroniques sur des textes parus aux éditions Bruno Doucey, ici et ici