par @1book2dream
Retour de Michel Jean pour une deuxième rencontre, accompagné de son éditeur Amaury Levillayer des éditions Dépaysage. Un retour qui nous a fait doublement plaisir, l’occasion de le féliciter pour le prix Vleel 2020 et échanger ensuite sur son deuxième roman Maikan. Nous avions découvert auteur et éditeur lors d’une première rencontre dédiée à son livre Kukum, le livre n’a pas été seulement bien accueilli, il a su se frayer un chemin droit au cœur de tout lecteur et il a également réussi à se positionner en n°1 sur le podium Vleel 2020. Une réussite amplement méritée.
Dépaysage est une maison d’édition engagée, qui accompagne Michel Jean en France dans sa collection Talisman dont la ligne directrice est de redonner la parole aux peuples autochtones d’Amérique du Nord. Amun, Kukum et Kamik sont des textes forts qui leur donnent de la visibilité.
Quant à l’auteur, Michel Jean, journaliste et chef d’antenne connu au Québec, sa nouvelle apparition dans le domaine éditorial en France a été une réussite dès la première publication qui lui a permis de remporter le prix France-Quebec 2020.
Ce succès, il le doit à sa plume mais aussi à tout ce qui le caractérise : modestie, douceur, calme, sourire et résilience en toutes circonstances. Dans Maikan, dont le titre québécois est « Le vent en parle encore », nous apprenons l’histoire des pensionnats où les enfants innus, arrachés d’une nature foudroyante de beauté étaient envoyés vers l’horreur afin d’être assimilés, et de « tuer l’indien » en eux.
En utilisant la fiction, l’auteur, raconte un moment capital et récent de l’histoire des premières nations, d’une manière romancée, procédé puissant, qui ne peut que nous rallier à leur cause. Cependant, ce qu’il raconte est aussi l’histoire de sa propre famille puisqu’il s’est servi du témoignage de ceux qui en sont revenus pour écrire l’indicible.
Ironie du sort, le livre est sorti en France peu de temps après les découvertes macabres de ce génocide…
Michel Jean nous livre l’histoire, enveloppée de douceur, il ne se présente pas en tant que militant, il ne dénonce pas, il ne veut pas convaincre, encore moins juger, il prend plutôt sa plume pour exposer les faits, sensibiliser le lecteur, il connaît ce pouvoir puissant de la littérature, il sait, avant et après tout, qu’il existe une littérature qui peut changer le monde…
A VOIR : la rencontre est disponible sur la chaîne YouTube Vleel.
A LIRE : deux chroniques du roman de Michel Jean, ici et ici.
Michel Jean 
Amaury Levillayer 
