Ce texte sur le début des années SIDA tout le monde en a entendu parler. Parce qu’il est un incontournable, parce que c’est un premier roman puissant et parce qu’il est publié chez Globe et par Valentine Gay, la rencontre littéraire Vleel s’imposait.
Genèse et forme du texte
Professeur de français en lycée professionnel, Anthony Passeron écrit d’abord en solitaire, sans trouver d’éditeur. A bout de souffle il tente un dernier manuscrit, « un texte de la nécessité. Une histoire à laquelle au fond je ne voulais pas me confronter ».
Valentine Gay nous confie : « La forme était déjà là, ce parallèle entre l’histoire personnelle et l’histoire publique. J’ai trouvé ça rafraîchissant, car rare. Je n’ai pas eu grand-chose à faire sur le texte ».
Et c’est justement cette alternance qui a permis à Anthony Passeron de débloquer l’écriture. « Il m’a fallu trois ou quatre ans pour écrire cette histoire familiale. Mais il est encore difficile d’en sortir. Mon cerveau continue de l’écrire ».
L’histoire familiale
Un virus qui a pourri la vie d’une famille laisse des traces indélébiles. Anthony Passeron réveille de cruels souvenirs mais « ce livre les oblige à regarder la réalité en face et ne pas lui tourner le dos ».
« Ce qui m’a obsédé c’est la question de la dignité » avec ce souci constant de préserver l’image de sa famille et celle de son oncle.
Force est de constater le discours lucide, humble et respectueux d’Anthony Passeron qui à travers ses nombreuses rencontres autour de son livre diffuse un nécessaire message de prévention sur la toxicomanie et le VIH.
Valentine Gay attend un projet de deuxième roman mais Les enfants endormis occupent encore largement son espace pour trouver réellement le temps d’écrire…
A lire des extraits de retours de lecture du roman d’Anthony Passeron
A voir: le replay de la rencontre

