Par @jiemde
Loin de L’Enfer du dimanche, Vleel recevait ce soir de mai un homme et une femme. Chabadabada. On connaît la chanson…
Difficile de ne pas immédiatement évoquer le cinéma quand ces invités sont Pierre-Julien Marest, fondateur de la maison d’édition éponyme dont nombre de livres flirtent de près ou de loin avec le 7e art et Séverine Danflous, auteure de S’abandonner mais aussi critique de cinéma reconnue.
Fondées il y a cinq ans avec un premier livre consacré à une interview d’Hitchcock par Warhol, les éditions Marest développent depuis un large catalogue au rythme de 8 à 10 titres par an. Du cinéma donc, mais pas que. « Ce sont mes rencontres avec des auteurs passionnés qui guident mes choix éditoriaux » aime à rappeler Pierre-Julien Marest, évoquant notamment Luc Chomarat ou… Séverine Danflous.
Si la publication de Brune Platine il y a trois ans marqua le début de leur collaboration, c’est avec S’abandonner qu’elle se poursuit en 2021. Un livre où le cinéma n’est pas absent, mais finalement secondaire. Un livre qui comme le précédent parle beaucoup de désir, mais en se questionnant sur la reconstruction et le maintien – ou le retour – du désir après une rupture.
Professeure de lettres mais aussi de cinéma, Séverine Danflous ne fait pas qu’enseigner. Elle écrit. Tout le temps. Sur le cinéma bien sûr avec ses critiques de films. Mais en tant qu’auteure de fictions, depuis l’âge de 15 ans où elle rédigea ses premières nouvelles. « L’écriture de fiction est un autre domaine et le temps est plus long que pour les critiques. C’est un exercice plus sensoriel. On n’emprunte pas le même matériau. En littérature, on s’appuie sur de l’intime : je puise dans mon expérience puis j’invente des personnages ».
Réfutant tous deux l’idée « d’écriture cinématographique », ils préfèrent voir le cinéma comme un matériau de départ pour la littérature. Avec la difficulté pour cette dernière de devoir être davantage portée vers le public que les films.
« Faire exister un livre demande aujourd’hui une détermination folle. Tout ce qui peut être assimilé à la vente et à la promotion en France est mal vu…. Mais c’est dommage, car un livre ne peut plus vivre tout seul. Les écrivains doivent se battre avec les éditeurs à leur petite échelle » aime à rappeler l’éditeur.
Un message totalement partagé par Séverine Danflous, qui en ces temps de pandémie, a choisi de faire des lectures régulières de son livre à voix haute devant des cafés parisiens. Surveillez son compte, ses lectures y sont fréquemment annoncées…
A VOIR: le replay de la rencontre est en ligne sur la chaîne Youtube
A LIRE: deux chroniques sur S’abandonner de Séverine Danflous parus aux éditions Marest, ici et ici