Rencontre avec les éditions Anne Carrière

par | 17 novembre 2020 | 0 commentaires

Par @hanyrhauz 
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Rencontrer Stephen Carrière, c’est faire un tour d’horizon de l’édition indépendante telle qu’on l’aime en VLEEL.

Si Stephen Carrière est l’éditeur des éditions Anne Carrière, il est aussi le coordinateur d’un collectif de maisons d’édition avec un catalogue commun et une même équipe de représentants. L’objectif c’est qu’un auteur du collectif bénéficie de tous les services d’une grande maison, mais aussi d’une communauté et d’une mutualisation des bonnes volontés. C’est surtout une bande d’éditeurs foncièrement joyeuse ! (et VLEEL aime beaucoup ça !)•••
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Dans ce collectif, on retrouve en plus des éditions Anne Carrière, La ville brûle, Aux forges de vulcain, Emmanuelle Colas, Plein jour, La belle colère (en coédition avec Dominique Bordes) et Le nouvel Attila (qui a quitté l’aventure au bout de trois ans). Chacun se positionne sur des thématiques ou des formes particulières. Anne Carrière publie des premiers romans, des récits, des essais, de la littérature jeunesse. Plein jour sera plutôt sur la narrative non-fiction, Aux forges de vulcain publie de la littérature de l’imaginaire, Emmanuelle Colas porte son regard sur la francophonie et les littératures de la Méditerranée, La belle colère se concentre sur le roman d’apprentissage, et La ville brûle a une ligne très politique et s’intéresse à des questions féministes, écologistes. Les manuscrits circulent pour que le livre trouve la place qui lui faut.
Bref, des éditeurs qui portent leurs maisons, leurs auteurs, dans un fonctionnement collégial et parfaitement fluide.
Rencontrer Stephen Carrière, c’est aussi entendre un discours réjouissant sur la chaîne du livre. Sur la relation avec les libraires qui s’intensifie au point parfois de submerger les libraires indépendants de rendez-vous. Mais aussi une alerte aux effets de snobisme. Un éditeur indépendant va aussi prendre rendez-vous avec les grandes surfaces culturelles, où il y a aussi des libraires compétents•••

Et surtout cette envie de ne pas oublier les autres maillons de cette fameuse chaîne du livre, les attachés de presse comme les imprimeurs, en passant par les distributeurs.
Rencontrer Stephen Carrière, c’est faire exploser sa wishlist (ou sa pal, ou les deux). Il nous a présenté avec passion Elle a menti pour les ailes, premier roman de Francesca Serra qui a reçu le prix littéraire du Monde et qui est un savant mélange entre les Métamorphoses d’Ovide et les films de Gus Van Sant. Mais aussi Le fumoir de Marius Jauffret, un premier récit sur son internement à Sainte-Anne. En janvier a paru un roman d’amour dans le style de la comédie italienne des années 1950, Come Prima de Sophie Simon. Vient ensuite Si mes souvenirs sont bons de Delphine Benattar, une autofiction sur la plus grande histoire d’amour de sa vie, de ses 8 ans à 18 ans. Et pour les amateurs de saga arrive en mai le premier tome d’une série écrite par Eric Marchal, Le soleil suivant, qui aura pour héros un chirurgien dans la Venise du 18e.
Avec un éditeur comme celui-là, pardon, avec des éditeurs comme ceux de ce collectif, vous trouverez forcément votre bonheur !

A VOIR: le replay de la rencontre est disponible sur la chaîne YouTube

A LIRE: deux chroniques de romans publiés aux éditions Anne Carrière, ici et ici