Par @moonpalaace
On ne présente plus Hubert Haddad, romancier et poète dont l’œuvre s’est enrichie d’un tout dernier roman, La Sirène d’Isé , publié en janvier 2021 chez Zulma et qui relate une histoire singulière et pleine de poésie.
Hubert Haddad est venu en live évoquer cette dernière intrigue aux accents oniriques.
« Ce roman est né tout seul, c’est lui qui m’a écrit, nous a-t-il confié, entre mars et l’été. Il est advenu sans que j’aie la moindre idée de ce qu’il serait. »
Quel plaisir de l’entendre nous exposer le processus de création : « Il y avait un ou deux personnages, des ombres qui se sont densifiées pour prendre corps et visage. »
Même pour lui, l’élaboration du roman reste une énigme.
Ce dont il est sûr en revanche, c’est que « les rêves ont pris le pouvoir. »
L’auteur vit pendant des mois et avec intensité dans l’espace ludique et dramatique du roman…
Et « les personnages s’incarnent, les paysages s’ouvrent, les drames se fomentent, un mystère s’élabore avec des inquiétudes, des angoisses, des terreurs et tout ça me conduit jour après jour ».
“Ce livre-là est venu comme un poème. Mais c’est une narration avec une construction.
La construction s’accomplit avec une nécessité imparable. “
Selon lui, il est très difficile de résumer ce roman qui fait « un pacte de crédulité avec le lecteur en proposant un conte dont « l’auteur est la première dupe. »
Hubert Haddad est ensuite revenu sur son parcours de romancier, sur l’attachement qu’il a pour la métaphore, et sur la vision du monde qui se manifeste dans ses fictions, entre prose et poésie, rêve et réalité.
Ses muses : la mer au bord de laquelle il est né en Tunisie, la nature, les lointains…
Merci à Valentin Féron d’avoir accompagné Hubert Haddad ce soir-là.
A VOIR: le replay de la rencontre est en ligne sur la chaîne Youtube
A LIRE: deux chroniques sur La sirène d’Isé de Hubert Haddad, ici et ici