Rencontre avec Christos Markogiannakis

par | 21 juin 2020 | 0 commentaires

Par @serial_lecteur_nyctalope

Il fut l’un des premiers auteurs présents sur mon compte. Parfois, le hasard fait que l’on tombe sur les bonnes personnes.

Je me souviens de la facilité avec laquelle Christos remerciait ses lecteurs au festival du polar de Saint-Laurent-du-Var. Modeste salon où se côtoyaient pourtant les plus grands aguerris tels qu’Olivier Norek ou Patricia Tourancheau. Et puis Christos qui exerçait d’une main de maitre à des heures précises, une visite guidée du crime dans l’art qui fut l’objet de ses deux premiers ouvrages publiés au @editionslepassage .

Auparavant avocat et ayant commencé une thèse sur « La représentation de l’homicide dans la peinture française du XIX ème siècle ». Deux passions, l’art et le roman policier où Agatha Christie régnait en idole. Après un premier roman « Au cinquième étage de la faculté de droit » publié chez @editionsalbinmichel Christos ne peut plus s’arrêter et continue avec « Mourir en scène » où une chanteuse grecque meurt sur scène. « Chaque homme doit tuer ce qu’il aime » disait oscar Wilde, Christos confirme. La passion d’une enquête, ici en huis-clos, où chaque fausse piste nous emporte sur une nouvelle réflexion. Nous sommes happés par le côté stalker, et les multiples pans que ce roman policier évoque. Christos souhaite tout d’abord s’amuser avec le whodunit malgré le lancement dix jours avant, perturbé par la crise du covid.

Markou (le surnom de Christos) se retrouve affublé du même nom avec le personnage principal. Christos voit loin, il a déjà écrit deux autres romans qui seront dans la même veine avec le commissaire Christophoros Markou où chaque enquête pourra être lue séparément. Cependant, pour une vision plus large de ces personnages mieux vaut tout lire comme les enquêteurs merveilleux que sont Harry Bosch et Kurt Wallander, Markou s’inscrit dans cette veine sur le long terme. Se consacrant depuis trois ans au métier d’écrivain avec une modestie sans égal, Christos veut se laisser une chance de réussir.

Chaque matin il écrit depuis trois ans, à chaque heure de la journée les idées viennent, les intrigues se nouent, à chaque instant il pense à ses enquêtes. Selon lui, la réalité dépasse la fiction, les cas qu’il a pu traités dans son métier d’avocat sont parfois si irréels qu’il doit baisser le degré d’intensité dans ses romans de peur de ne pas paraitre crédible. Un crossover sera peut-être présent dans cette longue série, Christos regorge d’idées pour notre plus grand bonheur. Markou c’est un personnage classique, un enquêteur d’une normalité sans être drogué ou alcoolique comme on en retrouve trop souvent dans la genre. On se concentre réellement sur l’enquête. Dans la troisième enquête, Markou va se dévoiler dans une enquête un peu plus personnelle, le quatrième enquête est elle aussi finalisée et attend d’être éditée. Traduit du grec par deux traducteurs, Christos apprécie énormément Petro Markaris et Níkos Kazantzákis dans ses inspirations avec Constantin Cavafy, l’immense poète grec.


Christos qui a plus d’une corde à son arc, nous a envouté avec l’histoire du crime dans l’art pour finir où chaque toile est totalement décortiquée pour y voir une passion totale dans les tableaux que nous connaissons tous.
Lisez, foncez lire Christos Markogiannakis, au coeur d’enquêtes sur le sol grec, qui vous permettront de voyager à la fois avec Agatha Christie mais également avec le meilleur enquêteur grec actuel•••

A VOIR: le replay de la rencontre sur YouTube

A LIRE: deux chroniques sur le roman de Christos, ici et ici